Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours chercher à communiquer, soit par signes ou symboles, avant de trouver ce qu’il y a de plus génial : LE DESSIN Dessiner, à première vue ce n’est que transposer sur une surface, au moyen de quelques traits, quelques lignes, même très sommaires, les émotions, les rêves, les impressions que nous suggère le monde extérieur et ce qui s’y passe… En fait c’est beaucoup plus que cela. Ce don de l’esprit qui mérite reflexion. Le dessin, restant le rudiments de l’Art, qu’il soit pictural, sculptural ou tout autre, est nécessaire à l’aboutissement final de l’oeuvre pensée. Pour moi, comme pour la majeure partie des Artistes, souvent le dessin qu’il soit traduit par le crayon, la plume ou la sanguine me sert d’étude préliminaire pour la composition d’une prochaine peinture. Depuis les primitifs à nos jours, le dessin a laissé les traces d’un long parcours artistique.

LE COLLAGE

Il est difficile de définir l’âge du collage. Peut être 2000 ans et plus. Cette technique musarde à coté de la fabrication de papier dans la Chine du 2ème siècle après Jésus Christ

Parmi les plus anciens collages conservés, quelques manuscrits Japonnais du XIIème siècle subissent encore. Sur quelques couvertures de livre au XIIIème siècle apparaissent des images découpées, feuilles, fleurs séchées, etc…

C’est quelques mots pour définir l’ancienneté de cet art et pour faire remarquer combien il demeure aujourd’hui un Art du XXème siècle.

Le collage justement a pris son essor tout particulièrement au début de ce siècle.

De BRAQUE à PICASSO en passant par MASSON, ERNST, ARP et tant d’autres, nombreux sont les artistes qui se sont exercés et se laissent aller au collage, par accès de sensualité, renouvelant ainsi l’allure du tableau peint. Les fragments rajoutés introduisent un contact différent et transforment la surface de l’oeuvre.

Pour ma part, depuis le début de ma vie créative et même avant, mes jeux d’enfant étant devenus jeux d’Artiste, j’ai toujours usé de cette technique, sous différentes formes, tout est bon pour construire à partir de corps divers, papiers, tissus, végétaux, minéraux, etc…

Tout est bon pour donner à l’image une autre réalité, une autre poésie.

La peinture à l’huile ou à l’eau doit faire corps avec le matériau choisi et entrer en parfaite connivence avec la partie collée. Ainsi les sensations se diversifient, le tableau à travers les yeux appelle la main

Raymond POULET